Marina aide les entrepreneurs à réduire leur impact écologique à travers sa marque Joyéco. Pour « Raconte-moi ta marque », elle nous explique les étapes de création de son univers de marque réalisé avec Florence qui partage également son point de vue pour nous. Bonne lecture !
Coucou Marina, peux-tu te présenter pour nos lecteurs ?
Je m’appelle Marina, j’ai travaillé pendant 10 ans dans le secteur de l’aéronautique. Il y a plusieurs années, j’ai pris une grosse claque en prenant conscience de l’ampleur du changement climatique. Et comme je suis de nature à ne pas me résigner, j’ai cherché comment réduire mon impact. D’abord dans ma vie quotidienne, et puis, très vite je l’ai fait aussi dans ma vie pro. Un peu avant le covid, j’ai commencé à me poser beaucoup de questions par rapport à mon travail : qu’est-ce que je fais là ? à quoi sert ce que je fais ? quel est le sens de mon métier ? A ce moment-là, j’ai donc décidé d’arrêter de faire ce que je faisais, et je me suis fait accompagner par une coach pour trouver un projet professionnel qui me corresponde.
A côté de ça, je suis propriétaire d’une petite maison à la campagne depuis environ 1 an, où je vis ma meilleure vie. J’adore me promener dans le jardin pour écouter et observer les oiseaux et les insectes.
En deux mots, quelle est ton activité et quand l’as-tu lancée ?
Depuis fin 2021, j’accompagne les entrepreneurs afin qu’ils trouvent des solutions pour réduire l’impact écologique de leur entreprise. L’objectif pour eux est, bien-sûr, de protéger l’environnement, mais aussi de se démarquer de leur concurrence, d’attirer des clients qui partagent leur valeur, et parfois même faire des économies.
J’interviens sur tous les domaines : conception, communication, administratif, informatique, finance, mobilité… J’ai tout un panel d’actions à disposition. Et en fonction des besoins de chacun, de leur activité, je m’adapte !
Et surtout j’essaye de faire ça avec beaucoup de légèreté !
La première année, j’ai commencé par proposer des accompagnements de groupe sur 6 mois. Cela commence par des ateliers collaboratifs pour faire émerger des solutions, prendre des décisions et construire un plan d’action. Ensuite, il y a un temps de mise en place des solutions et enfin un bilan.
Ma cible étant les entrepreneurs, j’ai revu mon offre pour coller davantage à leurs besoins. Depuis début 2023, j’expérimente donc les ateliers thématiques, moins engageants et plus accessibles pour mes clients.
Je suis également en train de tester une nouvelle offre intitulée : « Dis-moi ton métier, je te dirai comment le rendre plus responsable ». C’est un mini audit au terme duquel mes clients repartent avec une liste d’actions concrètes, à mettre en place dans leur entreprise.
Je continue de construire tout ça, afin de faire en sorte que ce soit plus adapté pour ma cible.
Comment as-tu trouvé ton nom de marque ?
Joyéco, c’est l’apposition de deux mots : joy (qui veut dire « joie » en anglais) et éco (pour écologie). Un bon résumé de ce que je propose : aborder l’écologie de manière légère, positive, dynamique et bienveillante.
Comment t’y es-tu prise pour créer ton identité visuelle ?
Nous sommes fin 2021. Je viens de lancer mon activité, je n’ai pas les moyens de déléguer cette partie donc je décide de m’en charger moi-même. A l’époque, le projet n’est pas très clair et ordonné dans ma propre tête. Il n’est donc pas question de me faire aider sur le sujet graphique.
Je décide de travailler seule. J’ai commencé par chercher sur internet les significations des couleurs. J’ai également cherché de l’inspiration pour voir ce qui me plaisait. Après, j’ai listé ce que je voulais transmettre.
Par exemple, je voulais véhiculer la bienveillance donc j’ai choisi le rond. J’ai aussi sélectionné trois couleurs pour que ce soit « pep’s ». Je ne voulais pas mettre trop de vert même si j’ai choisi une petite feuille pour représenter mon activité. Le vert et les feuilles sont courants graphiquement dans mon domaine. Je souhaitais qu’ils soient présents mais par petite touche. Je voulais me démarquer tout en restant dans les codes du secteur.
Pour la police j’ai pris une typographie que j’aimais bien et voilà. Je ne me suis pas posé plus de questions à ce stade.
J’ai utilisé Canva, j’ai clairement bidouillé.
Au bout d’un an, tu décides de repenser ton identité visuelle en déléguant, cette fois-ci, la mission…
Tout à fait. J’ai gardé mon identité visuelle pendant un an. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai eu un déclic argumenté. Un jour, je me suis levée et je me suis dit : « j’en ai marre de cette identité ». Je trouvais qu’elle ne me correspondait plus trop. En effet, je prenais des templates téléchargés sur Canva, alignés sur les couleurs de ma marque mais sans réel fil conducteur graphique. Je n’éprouvais plus de plaisir à créer mon contenu graphique pour les réseaux sociaux.
Parallèlement, j’avais avancé sur mon projet d’entreprise qui était plus clair pour moi. En fait, cela a été une combinaison de plusieurs facteurs qui a fait qu’un matin je me suis dit : il faut que je change ! C’était fin 2022.
Comment as-tu trouvé la bonne personne avec laquelle travailler ?
Je le savais avant même de prendre la décision de refaire mon logo ! J’ai travaillé avec Florence Furlan. Je l’ai rencontrée dans le cadre du réseau d’entrepreneuses que j’ai rejoint au lancement de mon activité.
Dans ce cadre, j’ai rejoint un groupe de co-développement. Dans ce groupe, il y avait Florence qui est graphiste. Ce groupe se réunit tous les 15 jours et nous échangeons sur nos business respectifs. J’ai donc eu le temps d’apprendre à la connaître et de découvrir son travail.
Quand la question de la refonte de mon univers de marque s’est posée, cela a été une évidence. Je connais bien Florence, je lui fais confiance. L’écologie lui tient particulièrement à cœur. Elle a, d’ailleurs, participé à mes ateliers donc elle sait ce que je vends. Elle sait comment je travaille et ce que je veux transmettre.
N’a-t-il pas été dur de confier « ton bébé » à une tierce personne ?
Non, j’ai mis le temps pour maturer cette décision. Une fois celle-ci prise et sachant que j’allais travailler avec Florence, je n’ai eu aucune difficulté à déléguer. Il y a forcément eu le cap financier à passer. C’est un budget. Il a fallu que je sois prête à investir dans mon business. Je l’ai pris comme un investissement sur le long terme.
Quel élément primordial souhaitais-tu faire passer à travers ton univers de marque ?
Je savais que je voulais véhiculer bienveillance, légèreté et fun. L’écologie peut être un sujet un peu lourd et je voulais vraiment ce côté ludique et énergique.
Avais-tu une idée bien précise de ce que tu voulais en tête ?
Pas du tout… Au-delà des mots clés énoncés plus haut, j’ai laissé « carte blanche » à Florence.
Si tu n’avais pas d’idées précises, avais-tu des inspirations précises en tête ?
Florence m’a demandé de lui envoyer des inspirations donc je me suis pliée à l’exercice. Je lui ai envoyé des comptes Insta aux univers colorés, des comptes dynamiques et joyeux sur lesquels elle a pu se baser.
As-tu été du genre « brief hyper précis » ou au contraire « je te laisse carte blanche » ?
Disons que j’ai donné des grandes lignes et après, Florence a fait jouer sa créativité et son talent !
Côté couleurs, avais-tu un avis ?
J’ai dit à Florence que je trouvais que les identités liées à l’écologie étaient très vertes. Je n’étais pas contre en avoir une touche mais pas plus.
Elle m’a demandé si elle pouvait partir dans une toute autre direction. J’ai dit oui ! On a donc décidé de partir sur autre chose, pour rompre avec les codes du secteur.
Au final, elle m’a proposé une palette avec un bleu, un rose, un jaune et une touche d’orange. Tout m’allait.
Qu’as-tu ressenti à la découverte de ton univers de marque ?
J’étais complètement excitée et super contente ! C’est comme si je m’étais fait un super cadeau de Noël. La découverte des propositions a été comme l’ouverture du cadeau ! Pour choisir, cela a été plus compliqué…
Florence m’a fait plusieurs propositions. Je lui ai demandé de ne pas m’en faire trop car j’ai beaucoup de mal à trancher, c’est un de mes traits de caractère ! Elle m’en a montré 3. Et déjà, cela a été très dur de choisir…
As-tu eu un coup de cœur en voyant une piste ? As-tu plutôt fait partie de la team « ajustements » ?
J’ai éliminé une piste assez rapidement mais les deux autres me plaisaient. Donc j’ai demandé s’il était possible de faire un petit mix des deux ! Elle a retravaillé et m’a montré une proposition en me disant : « c’est ça ! ». J’ai forcément eu un petit moment de doute mais elle avait raison. En effet, c’était ça !
J’ai donc appris le lâcher prise en lui faisant confiance sur cette dernière proposition. Le fait que je la connaisse a, évidemment, énormément aidé.
Comment s’est passée la prise en main de tes éléments de marque ?
Florence m’a accompagnée sur la création de l’univers de marque mais aussi sur la création graphique sur les réseaux sociaux. Une fois le logo validé, j’ai donc listé les templates dont j’avais besoin. Elle les a créés directement sur mon compte Canva. Après, c’est à moi d’ajouter les textes. Et on échange ainsi. Nous travaillons donc à 4 mains. La prise en main est progressive et cela me va bien.
Je me rends compte que c’est plus facile d’utilisation pour moi. Avant j’avais « 15 000 » templates, je ne savais pas où donner de la tête. Aujourd’hui, la ligne directrice est claire et cela me va parfaitement !
Que ressens-tu aujourd’hui quand tu vois tes supports ?
Je ne regrette pas une seconde et je me dis même que j’aurais dû le faire avant ! Cela me simplifie la vie et cela me donne envie de faire beaucoup plus de création de contenus.
Je ne pensais pas, avant que Florence travaille sur mon identité, qu’il était possible de retranscrire aussi précisément les valeurs d’une marque. Maintenant, je me rends compte de la puissance du visuel.
Trouves-tu utile, au quotidien, d’avoir fait tout ce travail sur ta marque en amont ?
J’ai trouvé cela vraiment important, je me dis même que j’aurais dû le faire quelques mois avant. Mais en même temps, je ne sais pas si j’étais prête… Je me rassure en me disant que si je l’avais fait trop tôt, je n’aurais pas été aussi précise dans mon brief.
En ce qui concerne mes clients et prospects, il n’y a pas photo ! En termes d’engagement sur les réseaux sociaux, l’impact de la nouvelle identité a été immédiat.
Ce que je souhaite ajouter également ici c’est que le logo n’est finalement qu’une petite partie de l’univers graphique. Surtout dans un domaine comme le mien : je n’ai pas de produits physiques, ni de packaging qui expose mon logo. Dans le cadre de mon activité, c’est l’univers créé autour de la marque qui est décisif. Sur Instagram par exemple, l’univers graphique se décline, au quotidien, sur mon feed et dans mes stories. Réussir à créer cela, en accord avec les valeurs d’une marque et son positionnement, est un vrai métier. C’est un investissement clé pour professionnaliser son business.
Le point de vue de Florence Furlan
Florence est graphiste et DA. C’est elle qui a créé l’identité visuelle de Marina. Elle a accepté de répondre à mes questions…
Comment t’y es tu prise pour créer l’identité de Marina ?
Comme souvent au début des projets, j’ai commencé par lui poser des questions sur son activité, ses cibles, le secteur d’activité, ses objectifs… J’aime bien demander à mes clients de décrire leur activité en une phrase simple comme s’ils parlaient à un enfant, ça permet d’aller à l’essentiel ! Mais ici j’avais quand même un peu d’avance parce que connais bien l’activité de Marina, ça m’a bien aidé à cerner sa demande au plus juste.
Ensuite j’ai fait un rapide benchmark pour savoir dans quel univers se situe le projet. Puis j’ai commencé le travail de recherche, croquis, recherches de typo, de palettes de couleurs, moodboard… Puis j’ai créé plusieurs pistes qui, selon moi, répondaient à la demande.
Quelles ont été tes inspirations ?
Les inspirations sont diverses et variées… Pour la typo j’ai voulu une typographie accessible et humaine, pour évoquer la proximité qu’elle met en place avec les entreprises qu’elle accompagne. Je me suis également inspirée du mouvement de « facilitation graphique » parce que dans l’accompagnement de Marina se fait sous forme d’ateliers ludiques.
J’ai eu la chance de participer à son atelier et, avec les autres participantes, nous l’avons trouvé très vivant, participatif et interactif, c’est pour traduire cet esprit que j’ai repris les codes de ce style graphique.
Quel a été le parti pris graphique de tes 3 premières propositions ?
Le parti pris était : un esprit bienveillant et joyeux, l’écologie (bien sûr !) et l’aspect humain de l’accompagnement.
Comment s’est passé l’ajustement de la piste retenue ?
Marina aimait une piste mais aurait souhaité faire un « mix » entre la typo d’une piste et les éléments graphiques d’une autre. Parfois c’est possible de mixer deux logos mais ici ça ne fonctionnait pas. J’ai donc pris en compte sa demande en dessinant des lettres qui permettent d’y associer les éléments graphiques d’une autre piste.
Quel bilan fais-tu de cette collaboration ?
J’ai beaucoup aimé travailler avec Marina parce que les modifications faites ensemble font que c’est une vraie collaboration, c’est grâce à ses remarques que nous avons abouti à ce logo.
Mention spéciale : je trouve qu’elle utilise très bien les éléments d’identité visuelle (typo, couleurs, stickers Instagram, règles de mise en page…) que je lui ai fourni. La prise en main demande parfois un peu de temps, mais avec Marina c’est allé très vite. Ça me fait donc d’autant plus plaisir de voir passer ses publications parce qu’elles ne dénaturent pas la créa, au contraire ! Et ce n’est pas fini ! Nous sommes en train de travailler sur une illustration « concept » qui, je l’espère, sera utile à la description de l’impact de son activité sur les entreprises.
Pour suivre l’actualité de la marque Joyeco :
Site internet : https://www.joyeco.fr/
Instagram : https://www.instagram.com/joyecofr/
Pour suivre l’actualité de Florence Furlan :
Behance : https://www.behance.net/furlanflorence?locale=fr_FR
Instagram : https://www.instagram.com/florence.furlan/
Crédits : Joyéco / Florence Furlan / Zeste de papier
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